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Un peu d'histoire

La commune en 1913 (quelques chiffres)

Notables et communes du Lot et Garonne au début du XX e Siècle autour de  Laroque Timbaut.

Reproduction de l’Annuaire illustré du Lot et Garonne pour 1913 Edition Du Roc de Bourzac 24 150 Bayac

LA CROIX BLANCHE

Eglise de Saint-Caprais-de-Boussorp, assez curieuse ; date de la dernière époque gothique.
A Fauguerolles existe encore une tour à trois étages déjà citée en 1259.On trouve dans les coteaux de Biscor et de Bernou beaucoup de Grottes fort anciennes, mais auxquelles il serait difficile d’assigner un âge quelconque.
Le Chateau de Fauguerolles : par M. l’abbé Marboutin, avec pl.et plan. Agen, Imp. Moderne, 1903.
A 9 Km de Laroque, à 14KM d’Agen.

En 1913 :

492 habitants, 208 électeurs.
Foires : 4 Janvier, 14 Mars, 2 Octobre.
Marché : Lundi pendant la saison des prunes.
Fêtes Nationale : 13 Aout.
Maire : Lacoste Séverin.
Adjoint : Lacoste Fils.
Conseillers municipaux : Delvolvé, Lacoste, Lacoste Fils, Garach, A.Gaubert, Gaume, Lescourre Fils, Médan, Nazaris Fils.
Ecoles publiques.
Poste et télégraphe.

Receveur- buraliste : Cendrès père.
Blés en Gros : Chasco d’Armendaris, Roudiès, Sandrès.
Boucher : Marcel Gaubert.
Boulangers : Raynal, Cendrès fils.
Charpentiers : Décaunes, Béchet.
Charrons : Cournou, Lacroix.
Coiffeurs : Lajoinie, Malilé.
Cordonnier : Cendrès père.
Correspondant- rédacteur de journaux :« Le Nouvelliste », J. Doncelin-Calbet.
Epiciers : Chasco, Calbet, Roudiès, Sendrès fils.
Hôtels et cafés : Lajoinie, E. Vigué.
Laitiers : Audubert, Fourcaud
Machines agricoles : E. Vigué
Maçons : Courty ainé, Courty Augustin.
Marchands de journaux : J-D Calbet, J.Fort.
Maréchaux-ferrant : Vaquié, Valade.
Menuisiers : Laurent père et fils.
Primeurs : Chasco.
Prunes : Cendrès fils, Chasco.
Repasseuses : Mmes Cambon, Alicot, Cendrès.
Taillandiers : Fillol, Vaquié, Valade.
Tailleurs : Cambou
Tailleuses : Mmes Veuve Calbet, Alicot, Lescourre, Dubeau
Vins : Chasco, Cendrès fils.
Voiturier et courrier : Fort Jean.
Domaine de Bernous : propriétaire de Galibert.
Domaine de Coudène : propriétaire de Brondeau.

Un peu d’histoire

La commune actuelle de La Croix Blanche n’a de récent que le nom.

A l’origine, le village regroupait deux paroisses. Sa partie Nord formait la paroisse de Saint Caprais de Boussorp (dont l’église est de nos jours « l’église du village »), et sa partie Sud composait la paroisse de Saint Pierre de la Feuille, dont l’église avait été érigée en annexe de celle de Boussorp. Elle fut vendue en 1829 devant l’impossibilité de la restaurer.

A l’époque, et jusqu’au 19è siècle, le nom originel de notre commune était alors « Fauguerolle ».

Il existait jadis un Château de Fauguerolle, qui tenait lui-même son nom d’une famille très présente sur le village en ces années. Il semblerait qu’il ait été érigé au 13è siècle. Il devait être d’une certaine importance car il a été mentionné dans plusieurs actes publics rédigés au Moyen Age. Il a sans doute été démoli en grande partie durant les guerres de religion, et il n’en reste aujourd’hui plus qu’une Tour.

Il a existé aussi une chapelle rurale dédiée à la Sainte Vierge, du nom de Notre Dame de Galimas. Elle était située à l’ouest de l’actuelle route nationale 21. Elle fut complètement détruite.

La Nationale 21, elle, fut commencée de construire en 1769. Elle traversait le village d’un bout à l’autre, à la place de l’actuelle D212, avant d’être déviée dernièrement. Elle abritait en plein centre, au croisement de la route Laroque / Laugnac, un relais qui servait à changer les bœufs qui tractaient d’énormes chars servant de transports en commun. C’était un axe qui était déjà fort emprunté, puisque située entre deux pôles importants, Villeneuve sur Lot et Agen. Le relais était désigné par une grande croix blanche, qui a donné, quelques années plus tard, son nom au village.

Mais il semblerait que les premières civilisations de la commune aient habité dans des grottes. Il en existe à Bisscor et à Bernou, en partie factice et en partie naturelle, certaines ayant servi de toute évidence à garder des vivres, tandis que d’autres recevaient une destination funéraire (celles de Bernou renfermaient deux tombeaux).

Au 19è siècle, la commune était composée de hameaux encore présents tels que Bézille, Lacaussade, Boussorp, Pech de Fargue….  C’est à cette époque qu’une réelle agglomération a commencé à se former le long de la nationale, avec la construction de nombreuses maisons, de commerces, et d’hôteliers. Une école de garçons puis de filles voient le jour. Le village commence à prospérer. C’est à cette époque que, pour éviter toute confusion avec une autre commune du Marmandais, la commune change de nom et devient « La Croix Blanche », du nom du lieu dit en plein centre qui abritait le relais désigné par une croix neuve. Cette décision fut prise à la demande des habitants et scellée par un décret de Louis Philippe daté du 3 janvier 1839.

C’est en 1840 qu’on atteint le maximum de population avec 770 habitants. Elle va ensuite diminuer progressivement jusqu’au second tiers du 20è siècle, pour ne compter plus que 378 habitants en 1968. A partir de cette date, les populations d’agriculteurs vont être remplacées par les citadins d’Agen et de Villeneuve poussés hors des agglomérations à cause de la pression foncière et aidés grâce à l’évolution des moyens de transports individuels et collectifs.

Après avoir perdu beaucoup de commerces et d’artisans, la commune doit aujourd’hui continuer d’évoluer grâce à ce regain de population, à travers sa modernisation et la construction de plus en plus d’habitations neuves. La commune n’a jamais été si importante qu’aujourd’hui avec plus de 1000 habitants et la construction en cours d’un lotissement de 52 nouvelles maisons.

Dernière modification : mercredi 22 juin 2022