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Annexe CM du 14 juin :Avis de Mme Sandrine Manzocco concernant le projet d’installation d’un parc ludique

Le 22 mars 2022, nous avons été sollicités pour donner un avis sur la continuité ou non d’une étude sur la création d’un parc sur la commune de LA CROIX BLANCHE, ce à quoi j’ai donné un avis positif.

Aujourd’hui, après une seule réunion de présentation succincte de ce projet privé, notre avis consultatif est requis.

En l’état d’information porté à ma connaissance, je peux me positionner de la manière suivante :

-Si j’étais élue conseillère régionale de la Nouvelle Aquitaine ,je donnerais un avis favorable au vu du développement des pôles de formation dans le numérique et l’agriculture biologique qui serait créé sur ce site ;

-Si j’étais élue conseillère départementale, je donnerais un avis favorable au vu du rayonnement du Lot et Garonne à l’échelon régional voire national suscité par l’attractivité touristique du parc ;

-Si j’étais élue déléguée communautaire, je donnerais un avis favorable au vu des retombées économiques du projet sur le territoire de l’Agglomération du Grand Villeneuvois grâce aux créations d’emplois ;

-Si j’étais élue Maire, j’aurais organisé une concertation avec l’ensemble des administrés préalablement au vote consultatif des conseillers municipaux.

En effet, ce projet impactera durablement la vie de chaque habitant, bouleversera notre cadre de vie et modifiera la configuration de notre village. Je pense que nous ne mesurons pas que les pics de fréquentation journaliers annoncés par la société Mundiparks représentent l’équivalent de l’ensemble de la population de Villeneuve Sur Lot et Bias réunies qui se déplacerait sur notre commune.

Il me semble qu’un minimum de démarche de démocratie participative aurait permis d’enrichir la décision publique, la rendre plus adaptée aux besoins et aux attentes des Cruciblanchais.

Par ailleurs, j’aurais requis de la société porteuse de projet, une présentation détaillée de l’ensemble des éléments présentant un risque de nuisance pour les habitants de La CROIX BLANCHE, à savoir :

une étude approfondie concernant le projet de création d’une unité de méthanisation à l’intérieur du site, la définition du lieu d’implantation du stockage de digestat intra ou extra muros ainsi que le tracé de son acheminement, la gestion des nuisances olfactives et sonores inhérentes à ces installations ;

le tracé de la route reliant le site du parc à la RN21 ;

l’impact de la fréquentation touristique sur le trafic routier et ses propositions d’amélioration ;

le listing de l’ensemble des nuisances potentielles et les solutions d'atténuation envisagées ;

la garantie que les futurs exploitants choisis par les porteurs de projet respectent notre environnement.

En lieu et place, la méthode employée nous a imposé un calendrier volontairement resserré, une absence de confiance envers les élus en les infantilisant, une stratégie de communication déjà calée sans connaitre les résultats d’enquête, un vote consultatif sur un dossier quasi vide pourtant déjà travaillé en amont par différents services des collectivités territoriales.

Le contexte de cette délibération illustre bien la volonté d’aller vite et d’éviter de trop réfléchir puisque ce soir c’est le premier point à l’ordre du jour d’un Conseil Municipal qui en compte 7 sans parler des questions diverses.

Aussi, en tant que conseillère municipale, les arbitrages de cette instance majoritaire m’obligent à la réserve et me contraignent à voter l’abstention.













































« Pa run arrêté en date du 19 août 2020, le préfet du Finistère a restreint l’usage de l’eau potable pour 50 communes en raison d’une pollution de l’eau à l'ammoniaque. La source de cette pollution provenait d’un débordement d’une cuve de digestat sur une usine de méthanisation à Kastellin, située en amont d’une usine d’eau potable [1].Cet incident a relancé le débat autour du développement des usines de méthanisation sur notre territoire.

La méthanisation est un procédé par lequel la décomposition des matières organiques entraine la production de biogaz.

Afin de faire fonctionner ce procédé, les usines de méthanisation peuvent recevoir sur leur site tous types de déchets organiques, notamment, du fumier, des boues de stations d’épuration, des déchets alimentaires, des déchets d’origine animale. Dans la limite de seuils définis par décret et sous certaines conditions ,elles peuvent également être approvisionnées par des cultures alimentaires et des cultures intermédiaires à vocation énergétique[2].

Ces déchets sont introduits dans une cuve appelée « digesteur »,afin de fermenter pendant environ 40 jours.

La fermentation des déchets crée d’une part, du biogaz, qui est valorisé en électricité, en chaleur, ou en biométhane, et d’autre part, des résidus organiques, appelés « digestat » qui contient des matières fertilisantes telles que l’azote, le potassium et le phosphore.

Les usines de méthanisation présentent des caractéristiques différentes selon leur lieu d’implantation et les types de déchets traités ».









Dernière modification : jeudi 13 avril 2023